Situation géographique
Corsier-sur-Vevey est l’une des 309 communes du canton de Vaud. Elle est rattachée au district de Riviera – Pays d’Enhaut. Elle est limitrophe avec les communes fribourgeoises de Châtel-St-Denis, Attalens et Remaufens et les communes vaudoises de Vevey, St-Légier, Jongny, Chardonne et Corseaux (ces trois dernières communes forment, avec Corsier-sur-Vevey, le cercle de Corsier). La surface du territoire de Corsier-sur-Vevey est d’environ 680 ha. De forme allongée notre commune mesure 7.5 km de long sur 1.25 km dans sa plus grande largeur. Le point le plus bas est situé à l’avenue Reller (384 m), tandis que l’altitude maximale est mesurée à La Baume (950 m). Malheureusement, pour quelques centaines de mètres elle ne touche pas le lac Léman.
La situation géographique de Corsier-sur-Vevey est enviable. En effet elle se trouve à 45 minutes de voiture de l’aéroport de Genève-Cointrin, à 50 minutes de Berne, capitale de la Suisse et à 15 minutes de Lausanne, capitale Olympique et à un jet de pierres de Montreux, ville mondialement connue pour son festival de jazz. Les pieds pratiquement dans l’eau bleue du lac Léman et à quelques kilomètres des pistes de ski, Corsier-sur-Vevey jouit d’un climat tempéré et agréable. Notre commune connaît également une appréciable activité touristique : nombreux sont les hôtes qui aiment à fréquenter les petits hôtels ou les pintes du village, savourant une qualité de vie jamais démentie. La commune a eu en outre le privilège d’accueillir de nombreux hôtes de marque tout au long de son histoire, le plus célèbre était sans doute Charlie Chaplin, l’inoubliable Charlot, dont la famille vivait au Manoir-de-Ban devenu le Chaplin’s World.
Un peu d'histoire
Il est difficile de déterminer avec exactitude depuis quand existe une agglomération à l’emplacement actuel du village. Dénommé Corsiacum au XIIe siècle, nous savons qu’il y a plus d’un millénaire, un sanctuaire était déjà bâti à l’emplacement de l’église actuelle. La Maison de Savoie s’intéressa à cette église romane aux XIVe et XVe siècles; elle en agrandit le choeur et l’embellit de peintures redécouvertes lors de la restauration de 1951, cachées qu’elles furent pendant plusieurs siècles par le badigeonnage des réformateurs bernois. Cette église appartenant aux Communes de Corsier-sur-Vevey et Corseaux, entourée de quelques bâtisses vénérables – maison de commune -, donne à la place du village son caractère bien particulier. A la fin du siècle dernier, pour des raisons surtout économiques, toute la partie inférieure de la commune touchant au lac fut cédée à la ville de Vevey. Ce quartier, à l’époque en grande partie planté de vignes, est devenu depuis lors le siège de nombreux commerces et industries de la région. Initialement, la commune avait une vocation viticole dans sa partie inférieure et agricole aux Monts-de-Corsier. Comme en de nombreux autres lieux, la situation a évolué, d’une part, par la mécanisation de l’agriculture entraînant une diminution du nombre d’exploitations, d’autre part, avec la régression de l’aire viticole due aux nouvelles constructions. Les nouveaux habitants ont trouvé emploi à l’extérieur mais aussi dans la commune où l’industrie et l’artisanat se développent régulièrement. Une maison de vins connue est établie sur la commune et exploite le réputé vignoble de la Cure d’Attalens.
La Campagne de Corsy et la maison de commune
La campagne appelée Corsy (parc Chaplin), comprenant la maison communale actuelle, s’étend sur la moitié occidentale de la terrasse occupée à l’est par le Châtelard. A partir du XVIII siècle, Corsy appartient successivement au banquier Aimé Grenier, frère de l’assesseur baillival de Vevey, à François-Louis de Tavel, bailli de Vevey, et enfin à la famille Couvreu, qui possède dès lors les deux domaines contigus. D’après la date inscrite sur le linteau d’une porte ouvrant dans la dépendance vigneronne, c’est vers 1655 que l’on construit cet ensemble de trois bâtiments – maison de maître, dépendances rurales et vigneronnes. La maison de maître subit une restauration complète, terminée en 1838, à laquelle a pu participer l’important architecte veveysan Franel, sans doute Philippe, (mentionné en 1840 et en 1843 à propos de travaux à l’église de Corsier-sur-Vevey) mais elle semble avoir été transformée une nouvelle fois au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, peut-être vers 1897, alors que les Couvreu aménagent sa face méridionale en construisant la terrasse à la balustrade néo-classique et le pavillon.
La maison de maître, de plan rectangulaire, est coiffée d’un toit à croupes supportant une série de lucarnes. Les deux étages de l’habitation, au-dessus des caves, présentent au nord et au sud quatre baies rectangulaires par étage, dont celle du centre plus rapprochée constitue un semblant d’avant-corps. Les lignes horizontales sont bien marquées d’abord par un cordon mouluré au centre d’un large bandeau parcourant trois façades sur quatre, mais aussi par la corniche ornée de modillons couronnant chaque face. Le bandeau et la corniche fragmentent les deux étages en ne s’interrompant pas sur les chaînes d’angle en harpe qui soulignent verticalement les façades. On accède à la porte d’entrée orientale par un perron et une volée droite évasée à sa naissance. A l’ouest subsiste la porte en plein cintre chanfreinée ouvrant sur les caves, datant peut-être de 1655. Les dépendances conservent, elles aussi, quelques percements anciens : la porte datée de 1655 et les deux baies qui la flanquent, la porte de grange et des ouvertures en meurtrières. L’aménagement intérieur de la maison de maître, très symétrique, montre des pièces réparties de part et d’autre, d’un corridor longitudinal. Notons aussi un devant de buffet datant de 1658, et un poêle de catelles peintes, probablement des années 1770. Cette maison de maître revêt un intérêt certain dans l’architecture régionale du XIXe siècle, malgré que sa date exacte soit encore mal connue, d’autant plus si l’hypothèse de la participation de l’architecte Philippe Franel aux travaux de 1838 est juste.
Le drapeau / L'adage
Les armoiries de Corsier-sur-Vevey en science héraldique : « D’argent au coeur de gueules soutenu d’une foi de carnation, parée d’azur, au chef d’azur chargé de trois étoiles d’argent ».
L’adage de la commune est : C’est par la concorde que les petites choses grandissent